Selon les partisans du régime, c'est mieux que si c'était pire parce que ce n'est pas aussi grave que si c'était inquiétant. Mais selon l'ONG Amnesty, l'Algérie est un pays très corrompu, qui vient d'ailleurs d'interdire toute manifestation pour la Journée internationale de lutte contre la corruption. Comme pour confirmer les mauvaises rumeurs qui courent sur elle. D'ailleurs Sellal lui aussi court toujours, un peu partout, et personne ne semble plus en mesure de le rattraper, même pas en chaise roulante 4G+. Tout comme Khelil, aperçu en pleine forme au marathon de New York, ou encore Khalifa vu en train de manger des gâteaux à Londres. Mais la mort aussi court toujours, Mandela est décédé et Aussaresses aussi.
Match nul pour l'Algérie, qui torture encore des minorités comme à Guerrara ou des suspects comme à Oran pour faire avouer l'assassinat du professeur Kerroumi. Mandela est passé par Alger,
Aussaresses aussi. Mais les Algériens n'ont pas réussi à suivre le modèle tracé par le premier : alternance, vérité et justice.
On dit que la DGSN torture. Que le DRS torture aussi, mais comme il n'existe plus, ça fait moins mal. On dit aussi que l'Algérie court à sa perte parce qu'elle n'aura bientôt plus de liquidités
et n'a toujours pas installé une économie productive. Mais on dit aussi que le vulcanisateur Benyounès va tout régler. Au pas de course. D'ailleurs, on se trompe souvent, l'Algérie n'est pas dans
une course contre la montre mais avec.
Accrochée aux aiguilles d'une vieille montre suisse qui ne donne l'heure exacte qu'à ses dirigeants, elle tourne avec, donc dans le bon sens. D'ailleurs, le patron de l'ARPT l'a bien expliqué à propos du retard de la 3G, dans une formule digne du couple Einstein-Rosen : «Le temps administratif n'est pas le temps économique.» Donc, question absurde : à quelle heure sera-t-il l'heure de licencier économiquement toute l'administration ?